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jeudi 10 novembre 2005 |
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Quelque part dans l’espace intersidéral, une poignée de conquérants s’emploient à repousser les limites connues de la connaissance humaine. Tous volontaires, dignes représentants de l’esprit précurseur de l’humanité, ils s’engagent corps et âme dans une lutte de tous les instants pour explorer un monde nouveau, riche de promesses et d’aventures. La fusée " Hope ", les cales pleines de propergol, file dans l’immensité de la galaxie ZN17.3 comme une lueur dans le ciel obscurci par la pénombre environnante. A bord de la navette, c’est l’effervescence. La radio crépite et transmet à la Terre des hurlements assourdissants :
BANG ! ! ! !
Le capitaine de l’expédition se fout de savoir si le message sera bien retransmis au centre de commande sur la Terre, et il se fout également de savoir dans combien de temps. Sa voix chevrotante témoigne de son désarroi et de son impuissance, face à une situation qu’il n’a jamais apprise à appréhender dans les conditions d’une réalité possible.
Le capitaine Lingstone se marre tant et plus qu’il ne peut s’arrêter. Qu’est ce qui peut pousser un homme de son standing à péter les plombs ? ? Faut dire aussi pour sa décharge qu’il n’est pas bien secondé le pitaine ; c’est vrai quoi ; attendez que je vous affranchisse, m’ame la comtesse, un peu de tous les problèmes de ce pauvre gars : Il était une fois, au début du commencement d’avant la fin, z’étaient quatre dans la belle navette. Tous emplis de ce sentiment de supériorité propre aux humains ; tout était joyce, ils voyaient ça un peu comme un pique-nique sur une planète encore inexplorée qui recelait des trésors de découvertes plus spectaculaires les unes que les autres, ils se voyaient déjà rentrer chez eux en héros, adulés, désabusés, plein de flouze…. Mais ça, c’était avant de découvrir qu’ils transportaient, à leur insu, des passagers clandestins .
Le fait avait été rapporté au centre de commande sur la Terre sitôt que les deux guignols de service furent trouvés dans la capsule de survie ; et tout le monde, les scientifiques en premier, avaient trouvé une contrepartie au voyage gratis pour les deux nouveaux colocataires qu’étaient le petit chien et la petite chatte ; ils serviraient de cobayes. Il fut convenu que l’on étudierait leur comportement dans l’espace afin de déterminer les potentielles interactions qui lient le biotope à la faune s’y rapportant. Ah, au début, c’était bath, fendant de les voir les deux loupiots à essayer de courir avec un état de pesanteur moindre que sur la Terre ; ils se payaient des tranches de rigolade pas possible les blouses blanches en les voyant se prendre des gamelles que même le Buster Keaton y s’en serait pas relevé. Le pitaine, il se disait qu’au fond, c’était pas mal d’avoir un peu de distraction ; ça ressoude les liens de l’équipage et ça permet d’oublier la distance qui sépare les familles et tout et tout… Le seul hic, ça été quand Titouf y s’est mis dans l’idée de jouer à la balle dans la fusée avec miss Couic Couic. Bien entendu, les deux chenapans ont attendu que les autres soient occupés à la réalisation d’expériences. Comme c’est pas trop le genre de la maison de prévoir des balles dans l’équipement du parfait petit astronaute, Titouf, il a pris le premier truc de forme ovoïde qui passait par là. Si on voulait être mauvaise langue, on pourrait dire qu’il aurait pu trouver mieux que le casque du pitaine, mais bon, on va pas lui en vouloir éternellement. Bon là ou j’suis p’t être moins d’accord avec lui, c’est quand il a envoyé valdinguer le casque avec son museau ; remarquez, ça n’aurait pas prêté à conséquence si ces ploucs de scientifiques n’avaient pas mis la cabine en état d’apesanteur juste après que le petit chose eut tiré son coup ( n’y voyez rien de sexuel, Titouf y peut pas, il est castré ; ouais, tel que j’te l’dis, un jour, avec le cousin Francky, on a pris deux grosses caillasses, et TCHAC, d’un seul coup d’un seul mon vieux ; l’a pas eu le temps de souffrire ; nan, j’rigole… quoi que, j’sais plus, on était blindé...) C’est sûr que quand miss Couic Couic elle a vu arriver le casque droit sur elle avec une légèreté toute aérienne, elle n’a pas pu résister à la tentation d’y donner un grand coup de patte, c’est humain quoi, on peut pas lui en vouloir. Ça pour un shoot, c’était un shoot, j’crois pas avoir jamais vu un coup pareil, faut dire qu’elle est douée la gamine ; que voulez vous, à force de cogner la sale face de Titouf et d’y foutre des mornifles et des peignées à tire larigot, faut pas s’étonner qu’elle soit balaise la p’tiote. Enfin, brefle, tout ça pour dire que l’ersatz de balle a traversé la pièce où que les deux footballeurs professionnels sévissaient, et qu’elle a continué sur sa lancée sans plus rien pour pouvoir l’arrêter ; normal biscotte les affreux scientifiques étaient plongés dans une transe quasi mystique à la vue d’un petit pois en train de pousser à la verticale au lieu de l’horizontale . Le casque est venu percuter de plein fouet le tableau de commande de la navette et à remis l’état de pesanteur artificiel ; aie mes aïeux, z’auriez du voir le spectacle, oulala l’gadin qu’y s’ont pris…BIM BAM BOUM…y sont tous redescendus de là haut puissance mach 3 Le problème, c’est que le casque du pitaine il est redescendu aussi vitesse mach 3 sur le pupitre des commandes, et le petit bouton rouge, qui faut surtout pas enclencher sinon que la cabine fait BAOUMM, eh ben ce bitoniau là y s’est enclenché. Bon je te vois arriver avec tes gros sabots, si si ; tu vas me dire : Et alors, qu’est ce qui s’est passé ? l’a fait BAOUM ? ben non, réfléchis face de crabe, sinon y’aurait plus d’histoire ; non en fait, le bouton rouge a déclenché l’ouverture du sas principal ; subséquemment, la cabine n’étant plus pressurisée, l’appel d’air provoqué par la différence de pression fut tel que trois des astronautes en blouse blanche furent, sans autre forme de procès que l’iniquité de la mort, purement et simplement avalés par le vide intersidéral. ( c’est classe comment que j’ cause après dix verres de juliénas ; faudra que je fasse ça plus souvent…). Dans un élan désespéré, le pitaine parvint à refermer le sas principal en court-circuitant le générateur principal. Seul l’officier et les deux assassins parvinrent à échapper au massacre. Ebranlé par ce qui vient de se passer sous ses yeux, le Lingstone peut plus assumer grand chose, il est anéanti ; tu parles Charles, toute sa flotte décimée en une seconde ; c’est plutôt flippant; ah bon c’est pas ton blaze Charles ? moi j’trouve que ça te vas bien, t’as le même front dégarni, les oreilles décollées ; yes my dear exactly… Alors l’officier du pont supérieur cherche le réconfort là où il est sûr d’en trouver. Il braille quelques " putain ! ! ! " histoire de dire qu’effectivement, la situation nécessite que l’on s’en préoccupe au plus vite. Il fait le point sur ce qui lui manque ; grave erreur car il lui manque trois collègues ; ce qui est déjà beaucoup. Il fait donc le point sur ce qu’il lui reste : deux loufiats, deux forbans, deux ruffians du dimanche avec qui il faudra bien essayer de s’entendre malgré tout ; et la radio, seule chose qui le relie avec le monde civilisé. Manque de pot, le sort s’acharne sur ce pauvre hère, et v’la t’y donc pas que ladite radio tombe en carafe ; l’est pas verni hein, moi je dirais même qu’il a le mauvais œil ; mais bon, on va dire que je dramatise encore. ( mon côté shakespearien sans doute…vise un peu l’Hamlet :
Bon, revenons à nos moutons ; c’est que j’ai une histoire à finir moi, oulala ; déjà cette heure là, mince j’vais encore être en retard à mon cour de squash, c’est malin ça. Alors, heu oui, le pitaine il hurlait à la radio comme quoi qu’il avait un sérieux problème. Le Lingstone y dit à peu près ceci ;
Cela faisait déjà dix longs mois que la capsule dérivait dans le vide. Dix longs mois durant lesquels le capitaine s’échinait à réparer la radio. Les deux loufiats de service s’amusaient quant à eux, à améliorer leur évolution dans un milieu sans pesanteur. Titouf se divertissait en gobant ses croquettes en plein vol, tandis que miss Couic Couic crevait chaque poche contenant de l’air sous prétexte d’observer les paramètres de définition de la poussée initiale d’un objet dans un milieu autre que aqueux. ( non mais t’as vu un peu la tête que c’est la gamine, normal tu m’diras, elle tient de son maître, maître qui n’est autre que Bibi) La cabine était donc en permanence parcourue d’objets hétéroclites filant à des vitesses dangereuses pour quiconque entrait en collision, et plus d’une fois Titouf avala autre chose que ses croquettes. Ce fut lors d’une de ces joutes amicales qu’eut lieu " la rencontre ". Le capitaine Lingstone se reposait dans sa coursive, et nos deux amis voletaient tels des grosses mouches à merde éthérées dans la douceur de leur vol au dessus d’un crottin. Alors que miss Couic Couic dérivait à toute vapeur vers un Titouf fort occupé à jouer à la balle, une lueur étincelante inonda de lumière toute la cabine. Aveuglé par le flash qu’il venait de recevoir en pleine face, le petit chien ne put éviter le coup de patte de miss Couic Couic. Titouf traversa la pièce en tournant sur lui même et en clignant des yeux, tout ébloui qu’il était encore. Lancé sur sa trajectoire, il ne dut son salut qu’à la rencontre heureuse qu’il fit avec la tête du pitaine. Tu parles d’un choc toi ; y a d’autres façons pour se réveiller. N’enfin, brèfle, le Lingstone se réveille bien malgré lui et perçoit le bip bip strident que laisse couiner le pupitre de commande ( ben ouais p’tit gars, ça couine un pupitre, tu savais pas ça nez de bœuf ? ah bon, comme quoi t’es encore plus con que t’en as l’air ; naaaaan, prends pas la mouche, je’blague ; au fait t’as remarqué le passage au présent de l’indicatif ? ouais hein, c’est chiadé le présent de l’indicatif, personnellement, j’trouve que ça narre mieux... ) Je continue, imperturbable que je suis, dans la rédaction de ce qui deviendra, un jour, un best-seller. Un instant, le temps suspend son vol dans la cabine de la fusée " Hope ". Tous ses occupants, ( vu un peu le pléonasme pour dire qu’il n’en reste plus que trois ? la classe hein ?…Admire le style papi, ça change de ton canard du dimanche, non ? ) sont comme figés et les deux animaux sont pendus aux lèvres de leur chef et supérieur dans l’adversité. En contemplant ce qui leur fait face, Titouf laisse tomber la croquette qu’il mâchouillait, miss Couic Couic se rapproche de lui et ses yeux expriment toute la peur et tout l’étonnement dont un petit félidé peut faire montre devant les mystères qui dépassent l’entendement. Le pitaine est dans l’expectative, il bredouille, bafouille, baragouine, se débine et finalement, laisse échapper un " maman " avant de verser une larme sur le miracle accompli.
Devant les trois paires de prunelles ébahies, un vaisseau de près de six cents mètres de long se rapproche doucement de leur propre aéronef. Le gigantisme de la chose métallique leur fait tourner la tête ; ils ne peuvent concevoir que ce qui se produit devant eux fait partie de la réalité ; de leur réalité. Le pitaine leur demande de le pincer, ce dont Titouf s’acquitte avec une délicatesse dont il sait si bien faire preuve lorsque les événements le commandent. Le Lingstone ne réagit qu’en pleurant un peu plus, de douleur cette fois… Les lumières, que l’on peut compter par centaines, donnent à l’engin spatial une dimension quasi irréelle et laissent se profiler des ombres pleines de mystères. Bientôt le vaisseau vient accoster doucement la poupe de la fusée " Hope ". Les trois survivants, pris au dépourvu, prennent peur et courent se réfugier au plus profond de la capsule de survie, avec l’espoir fou de passer inaperçu aux yeux de cette armada.
Un bruit sourd dans la coque du vaisseau leur apprend que quelqu’un est en train d’ouvrir le sas externe. Leur respiration se fait plus saccadée, les mains et les coussinets deviennent moites, les oreilles et les yeux sont à l’affût du moindre mouvement qui pourrait trahir une présence étrangère. ( ça fait peur hein ? me d’mande ce qui va s’passer après, oulala, j’voudrais pas être à leur place, tiens passe voir un peu les pop corns ; miam, scronch, slurp…. thanks…et le coca, please…burps. Oh, silence devant, y’en a qu’essayent de lire ! ! ! les gens sont d’un sans gène quand même…reburps..) BING BINGBRALALALADROUIMMBLOING…. ( ouais, j’ sais que j’ le fais mal le bruit du sas qui s’ouvre, t’es marrant toi, c’est pas facile) C’est miss Couic Couic la première qui entend les bruits de pas dans la couloir central ; des pas qui raisonnent le long des coursives et se rapprochent de nos trois héros. Soudain, une voix se fait entendre, ou plutôt devrais-je dire un gargouillis. Aussitôt, les trois occupants sentent leur corps se paralyser devant la créature qui leur fait face ; elle mesure environ quatre mètres de haut, son teint grisâtre évoque l’écorce des bouleau en automne, sa tête surdimensionnée la fait ressembler à une représentation d’Aménophis IV. Ce qui lui tient lieu de jambes et de bras est filiforme comme un spaghetti géant ( ce qui fait saliver Titouf et miss Couic Couic ). L’émissaire du vaisseau se déplace pourtant avec une grâce que ne peut s’empêcher d’admirer Lingstone. Une envie irrépressible de crier submerge le pitaine et une odeur nauséabonde s’échappe de sa culotte. La miss Couic Couic a les moustaches qui frémissent; il n’y a que le petit chien qui ne réagit pas. Contrairement aux autres, l’effet paralysant se dissipe sur lui. Doucement, la bolognaise ambulante s’avance vers eux, et il n’en faut pas plus pour Titouf, guère horrifié par ce qui lui fait face, pour nouer un premier contact avec l’étranger. Avec tout la tenue et la rigueur qui s’imposent devant une telle situation, le petit chien vient flairer les doigts que lui tend le p’tit nouveau.
Il léchouille goulûment ce qui lui semble être, au goût, des saucisses apéro. Satisfait de cette première entrevue, le petit animal s’assied et regarde avec attention la grande asperge qui glousse tel un dindon. Titouf hoche la tête et imite la hyène qui rit de bon cœur, aussitôt imité par son interlocuteur. Dès lors c’est la crise de rire ; Titouf part en live et se roule par terre tant il a mal aux côtes ( l’autre a du lui raconter une blague belge ? ? ? ) Miss Couic Couic ne semble plus, elle non plus, affectée par l’état de catalepsie provisoire qu’elle ressentait. Ne voyant pas de danger, elle s’avance prudemment et vient se frotter contre les jambes de la créature. Cette dernière miaule en retour, aussitôt imitée par une miss Couic Couic plus faconde que jamais.
Le capitaine Lingstone, seul officier à bord après dieu , ne peut décemment pas rester à l’arrière des troupes. Il se lève donc, et quelque peu ankylosé, se dirige vers son homologue humanoïde. Il n’a pas le temps d’entamer ne serait qu’une amorce de dialogue que la créature le salue dans sa langue natale. L’est un peu comme deux ronds de flan le pitaine, y a de quoi non ?
L’affreux sosie des pastas de mama Julianni est toute émouvue, émationnée, ah, zut , j’sais plus comment qu’on dit dans ces cas là, Hein ? ému ? c’est tout ? ah bon, d’accord, si tu l’dis – euh, scusez, j’parlementais avec mon éditeur, c’est lui qui corrige mes fautes. Bon, donc je disais que la chose de l’espace était tout émue de voir ainsi pleurer un officier, mais avant tout un homme ( c’est beau tout plein c’que j’dis, sniff, ça m’donne envie de chialer moi aussi, tant mon talent est insolent ). Aussi, ne pouvant de par sa nature intrinsèque faire le mal, le cousin de ET se doit de reconsidérer le sort du malheureux. C’est vrai quoi, il a plus d’équipage, en plus, niveau couple, c’était pas ça avec la Mémène, et puis elle faisait mal la tambouille, alors tu vois que l’pauvre homme était pas verni… comment ? tu te reconnais toi aussi en Lingstone ? ben mon pote, t’as plus qu’à devenir ce qu’il va lui advenir, et j’suis sûr que tu seras gâté pourri, parole de Titouf ! ! ! Donc l’être de l’espace révise son jugement et décide de donner une seconde chance à notre valeureux astronaute, et il lui dit en substance à peu près ceci :
( roulements de tambours, on entend tout autour de lui des voix prendre position genre comme sur une chaîne public à 18H20 sur France Trois dans questions pour un poivron : reste ! ! ! non, n’écoute pas, tire toi avec le magot ! ! ! sois pas con, bordel, 100€ c’est mieux que rien, et pour tout dire c’est inespéré, vu ton érudition que même Titouf y fait mieux que toi… )
Sa tête devient rouge, elle enfle, des veines apparaissent et gonflent, trahissant un effort intense et surhumain et zou, vl’a t’y donc pas qu’aussi sec, notre Lingstone s’est transformé en une petite chienne de la même race que Titouf dis donc, incroyable hein ? y’ ferait une drôle de tête s’il se voyait le Lingstone… Et puis y’en a un qui semble intéressé, c’est le Titouf. Tu le verrais schmiquer le derrière de la pauvre choute. C’est qu’il est en forme le champion, mon p’tit gars, le vl’a qui se r’coiffe, lisse ses mèches, boulotte un chewing-gum trouvé quelque part qu’il vaut mieux pas savoir où, et attaque dur la drague, admire le style :
Les deux amoureux qui s ’bécotent à plus pouvoir respirer, s’en vont vite trouver si dans les parages, y’aurait pas un p’tit coin d’paradis pour y abriter des regards indiscrets l’élan de leur ébats amoureux et de leur passion enflammée ( oh que c’est beau, vas y , tu peux prendre des notes, j’t’autorise ). Finalement, la créature de l’espace s’en retourne avec les autres sur sa planète, laquelle se révèle être un éden primaire. Tout n’est que paix, amour, verdure luxuriante…. Miss Couic Couic semble elle aussi aux anges ; tous ces oiseaux qui gazouillent, ces p’tits poissons qui viennent respirer à l’air libre, créant des ondes à la surface, ces jolis nénuphars qui abritent des grenouilles et autres batraciens ne font qu’exciter l’appétit démesuré de la chasseresse…elle peut pas résister miss Couic Couic, il lui faut de l’action, BANZAIIII…. Alors elle décide de s’y mettre sans plus tarder, et c’est avec discrétion qu’elle se tapit dans les ajoncs qui bordent le bassin. Elle s’accroupit, l’arrière train légèrement levé, les muscles bandés ( cherchez pas, y’a pas de contrepèterie, bande d’obsédés ! ! ! ) puis elle attend. C’est dans ces moments là que vaut mieux pas la déranger, la miss Couic Couic si vous voulez mon avis pour avoir plusieurs fois échappé de peu à la mort. M’enfin, ça n’a pas l’air de troubler le bellâtre qui s’approche de la belle en lançant comme carte de visite des miaulements dénotant ses intentions rustres de goujat. Bon, pour elle, c’est réglé, la miss Couic Couic, elle peut pas, j’lai faite saucissonner chez l’véto, comme ça, j’suis sûr de pas m’faire bouffer les doigts par la marmaille, tu parles toi, s’ ils ressemblent à leur mère, j’suis mal barré. Tu la connais maintenant la miss Couic Couic, ni une ni deux, elle t’y balance un de ses coups de pattes qui vaut mieux pas se ramasser en pleine poire ; sinon y a risque de séquelles à vie, y à qu’à voir Titouf ; tiens, en parlant du renard, on en voit la queue, nan, c’est qu’une expression, pffff, vous alors, j’vous jure…, toute façon, faudrait chercher avec une loupe pour Titouf ( ….rires ). Voilà que notre gentleman sort de ses buissons avec une miss fleur qui s’est fait cueillir le bouton à marcher de guingois comme le dahu ( vu l’allusion salace ? j’suis doué, y’a pas ). Titouf il est tout joyce et un sourire béat, témoin de sa félicité, éclaire son groin de la truffe aux chicots. Il est sur un petit nuage, il rêvasse, pas comme la miss choux fleur qui se dandine comme une écrevisse dansant la polka. Titouf se complet dans son petit monde à lui, faisant abstraction de tout ce qui l’entoure. Il rêve qu’il batifole, et lentement, fatigué par ses prouesses, il s’endort et tombe dans l’oubli, tout comme son sphincter qui lâche une perlouse que Nagasaki et Hiroshima à côté, c’était le bruit d’un froissement d’ailes de papillon. Le bruit est tellement fort qu’il réveille son auteur en sursaut, affolé et horrifié par le parfum qui l’environnante.
Tous les êtres de ce petit monde se regardent avec la même lueur de culpabilité dans les yeux, tous sauf l’auteur de ce méfait qui, étrangement, est resté d’une sérénité à faire pâlir un moine tibétain en train de pousser sur le trône des waters. Tu penses bien que le grand monsieur il est pas dupe, et il sait que seul le véritable coupable ne broncherait pas. C’est pas que Titouf y se sente mal à l’aise avec ça, que nenni, l’abominable n’est pas à ça près, mais c’est qu’il est encore dans la lune l’ami pierrot, et tintin pour le faire descendre… Le patriarche a vite fait de dénicher le pleutre, et tout de go, il lui dit ce qui suit :
Nos héros retrouvèrent bien rapidement la vie qui était la leur et qu’ils avaient quittée pour quelque temps. On dit que l’homme à la barbe grise et aux sandales trouées fouta une bonne peignée en plein dans la mâchoire à Jechristssus. Ce dernier promit de se venger du manquement de ses hôtes aux règles élémentaires de politesse.
Enfin, pour conclure, je te demanderai juste, ami lecteur, de ne pas t’étonner la prochaine fois que tu verras ton chien se réveiller en sursaut ; c’est sans doute qu’il serre les fesses de peur de ne laisser échapper un héritage lourd de conséquences et d’odeurs qui pourrait bien le placer assurément, au banc des accusés. La justice divine a ceci d’impartiale qu’elle s’applique à tous, et comme le dit le proverbe chinois, en amour comme en religion, méfie toi du vent qui souffle biscotte une fois déchaîné, tintin pour calmer le courroux divin ; parole de Titouf.
Fin… |
Dernière mise à jour : 11/10/05